Climat : Les différentes échelles à considérer
Source - © 2016 Climatic Research Unit, University of East Anglia

L’évolution du climat ne fait plus aucun doute. La température à la surface du globe augmente. Au-delà de cet effet globale difficile à percevoir, nous vivons les soubresauts de cette évolution à travers des épisodes extrêmes plus fréquents, aussi bien en terme de température que de pluviométrie.

Au niveau international, les COP successives mettent en évidence la difficulté à concilier les actions vertueuses, et souvent contraignantes, et la compétitivité des économies nationales.

Alors quelle est l’échelle pertinente pour faire bouger nos sociétés ?

Les sociétés modernes peuvent être modélisées en 3 types d’acteurs : les individus, à la fois citoyens et consommateurs, les institutions et les acteurs privés, chacun de ces acteurs étant confronté à ses contradictions.

L’individu citoyen a conscience des impératifs de changement et de leur dimension collective. L’individu consommateur, sur-sollicité par la publicité pour des biens de consommation lui promettant toujours plus de confort et de plaisir, prend des décisions sur des bases individuelles.

Les institutions sont par essence l’émanation du peuple. Elles portent en elles la dimension collective de notre société. La tentation est grande d’attendre d’elles qu’elles soient les actrices responsables des décisions qui infléchiront notre avenir. Mais dans la pratique, les institutions ce sont avant tout des femmes et des hommes avec leurs imperfections, leurs convictions, leurs biais et leurs intérêts (électoraux) à court terme pouvant entrer en conflit avec des prises de décisions difficiles dont les résultats apparaîtront bien au delà de leurs mandats.

Les acteurs privés n’échappent pas à l’ambivalence. Il y a d’un côté la réalité économique ; la survie d’une entreprise passe par un bilan financier qui dégage un minimum de bénéfice pour assurer sa modernisation et son adaptation aux évolutions du marché sous peine de disparition. Et pourtant, les entreprises sont soucieuses de leur image. Participer à l’effort collectif dans la lutte contre le réchauffement climatique est à la fois positif en terme de visibilité et également une source de bénéfices à venir lorsque l’efficacité énergétique s’améliore.

Nous vivons dans un monde complexe où chacun a un rôle à jouer.

La part de chacun

Le document sur les éco-gestes, ci-dessous, met en évidence la part individuelle qui peut être attendue si chacun devenait un citoyen modèle. Toutes ces bonnes résolutions que chacun aimerait être capable d’appliquer mais « plus facile à dire qu’à faire » pour tout un tas de raisons.

Sortir de la culpabilité

Les média nationaux se chargent d’alimenter la culpabilité que chacun peut ressentir. Cette démarche est d’autant plus improductive que les personnes sensibles à ces messages sont déjà celles qui font les efforts au quotidien. D’autre part, faire porter un poids excessif aux individus  conduit pour un certain nombre d’entre eux au découragement voire à la résignation et à l’inaction.

Il faut être réaliste, les 3/4 de la réduction de l’émission de CO2 est à chercher du côté du collectif, c’est-à-dire dans l’organisation de notre société et au-delà dans notre système mondialisé.

A l’échelon de GBM

Grand Besançon Métropole s’est donné un objectif volontariste : respecter les objectifs de la COP21 et devenir territoire à énergie positive (TEPOS) en 2050. Le graphique ci-dessus balise le chemin à suivre d’ici 2050. L’objectif est double : diviser par 2 la production de gaz à effet de serre et consommer 100% d’énergie renouvelable. C’est une course de fond qui se profile.

29 années nous séparent de 2050, c’est 6 mandats présidentiels et 5 équipes municipales successives. Pour atteindre l’objectif, chaque mandat devra mettre à profit l’argent du contribuable pour parcourir un bout du chemin.

GBM se structure pour travailler collectivement. Chaque commune a un référent climat et certains Maires sont référents de secteur. Le plan climat s’est doté d’un outil, le Club climat.
Le Club Climat permet de mettre autour de la table des acteurs variés :

  • Entreprises : industrie, services, commerce, artisanat, agriculture…

  • Associations (de quartier, de village, engagée sur un sujet environnemental ou non…) et collectifs citoyens

  • Acteurs publics : services publics, services d’Etat, Université, CHU, communes situées sur le Grand Besançon…

  • Autres organismes et réseaux : organismes consulaires, organisations professionnelles, fédérations professionnelles ou associatives…

Il existe déjà une expérience de terrain :

Depuis 2006, la Région Franche-Comté, puis BFC, promeut la construction et la rénovation des bâtiments basse consommation (BBC) par le biais du programme Effilogis avec le soutien de l’ADEME.

En 2009, la ville de Besançon a lancé l’opération « familles actives pour le climat » en lien avec la ville de Fribourg, ville avec laquelle elle est jumelée depuis 1959. Cette opération a été mise en place avec l’appui d’Energy Cities, une association européenne des villes en transition énergétique.

Le Logis 13 Eco est un appartement pédagogique situé au 13 avenue de Bourgogne à Besançon qui propose des animations gratuites. Energie, Eau, Déchets, Air et d’autres thématiques du développement durable sont abordées. Le but est d’acquérir de nouvelles pratiques pour faire des économies et réduire notre impact sur l’environnement.

Et à Grandfontaine ?

Notre commune (article tiré de la revue municipale) a déjà deux réalisations d’importance à son actif avec la création de la halte-garderie ; bâtiment à énergie positive BEPOS ; ainsi que la modernisation de l’école élémentaire (système de chauffage et de ventilation ainsi qu’une isolation par l’extérieur).

L’extinction de l’éclairage public nocturne et le remplacement des points lumineux par des systèmes à LED font également partie des actions vertueuses pour le climat.

Article publié sous Licence Creative Common

CC-BY-NC-SA - Christophe RAVEL - décembre 2021



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